Les caractères de civilité. Typographie et calligraphie sous l’Ancien Régime

Préface d'Hendrik D.L. Vervliet.
120 pages ; 21 x 29,7 cm ; reliure rigide
93 illustrations couleurs.
Éditeur : Atelier Perrousseaux.
ISBN : 978-2-911220-40-1
Prix : 29,5 € 

« Lettre française d’art de main » ou « lettre façon d’écriture », les caractères de civilité gravés par Robert Granjon en 1557 constituent l’une des plus fameuses imitations de l’écriture manuscrite dans la typographie. Reproduisant la gothique cursive très souple des secrétaires français de la Renaissance, ils seront employés à la composition des livres (et notamment des manuels scolaires) pendant plus de trois siècles.

Cette typographie attire depuis longtemps l’attention des historiens du livre mais les travaux publiés jusqu’à présent n’ont porté que sur les origines de cette écriture et sa diffusion à la fin de la Renaissance. Pour la première fois, cet ouvrage présente l’histoire des caractères de civilité sur un long terme, en observant les modalités de leur utilisation depuis la Renaissance jusqu’au milieu du XIXe siècle.

Une première partie, consacrée aux années 1557-1650, décrit la création, la diffusion et le rapide déclin de cette typographie, et s’interroge sur les motivations idéologiques qui ont conduit à son utilisation puis à son rejet. La seconde partie, qui porte sur une période plus tardive (1650-1850), analyse les raisons pour lesquelles le caractère de civilité a été alors systématiquement employé à la composition des manuels de savoir-vivre.

Dans ce large cadre chronologique, l’auteur examine le rôle qu’ont joué les caractères de civilité dans l’enseignement élémentaire et les rapports étroits qu’ils ont entretenus avec les modes calligraphiques. La typographie n’est donc pas ici examinée sous ses seuls aspects formels : on s’attache à restituer les enjeux (sociaux, religieux, économiques) qui en conditionnent les usages.

S’appuyant sur des sources variées et souvent inédites (traités calligraphiques, typographiques ou pédagogiques, documents d’archives, préfaces, etc.), cette étude, préfacée par Hendrik Vervliet, s’accompagne d’une abondante iconographie, présentant plus d’une centaine de documents tant imprimés que manuscrits.

À travers cette histoire de la « lettre française », c’est à une véritable exploration des relations entre typographie et calligraphie qu’est convié le lecteur.